Ça y est c’est officiel, nous avons
fait le tour de la Terre ! Enfin presque, nous ne sommes pas
encore à Paris mais nous sommes de retour en Europe ! On l’a
attendu, on en a rêvé et beaucoup parlé et c’est arrivé !
En ce lundi 3 juin, nous atterrissons à l’aéroport d’Helsinki,
Helsinki, qui est la capitale de… ? Pour ceux qui confondent
tout le temps, petit récapitulatif mémo-technique : Oslo
est en NOrvège, Stockholm est en Suède et
HelsINki est en FINlande. Facile ! Alors on veut
plus entendre de trucs du genre : Helsinki ? Ah ouai vous
rentrez par la Norvège, ça va être cool ! Et puis les pauvres
Scandinaves, il faut se mettre à leur place, c’est comme si les
gens disaient que Paris, Rome et Londres sont du même acabit, ça
nous ferait quand même pas trop plaisir à nous ! Bon mais
rassurez-vous, nous, quelques semaines avant de prendre l’avion, on
ne savait pas bien non plus où l’on aller atterrir. Bref, nous
arrivons donc à l’aéroport d’Helsinki à 23h après une
quinzaine d’heures de voyage et une escale à Oslo. Je vous
embrouille là non… ? Non mais c’est parce que notre
compagnie aérienne c’était Norwegian, du coup c’est normal. Si
ça avait été Finnair, ça aurait été direct… Bon j’arrête
d’essayer de vous embrouiller, ce n’est pas sympa, et puis
j’aimerais bien que vous alliez au bout de l’article…
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Alex fait ses provisions pour le voyage en Avion (dernier contact avec Seven Eleven) |
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Vincent Alias Neymar et son pote Footix à l'aéroport de Bangkok |
Quoi
qu’il en soit, il s’agissait de notre dernier vol. A ce sujet, au
cours de ce voyage nous avons pris 4 fois l’avion, ce qui en soit
n’est pas énorme. Cependant, du fait des restrictions budgétaires
appliquées au sein de l’association La Grande Echappée (Loi de
1901), nous avons fait quelques petits détours et escales et ainsi
réalisé exactement 12 décollages et 12 atterrissages (vous
remarquerez que nous avons fait autant de décollages que
d’atterrissages ce qui est plutôt cool pour nous !). Ce qui
fait une moyenne de 3 vols par changement de continent. Du coup si
vous avez des questions concernant un aéroport en particulier
(Fastfood disponibles, possibilité de dormir par terre…),
n’hésitez pas à nous interroger, on pourra certainement vous
aider ! Je pourrais aussi vous envoyer des bonnes grosses
statiques sur le nombre de plateaux repas ingurgités mais je n’ose
pas, je crois qu’en terme d’emprunte carbone, c’est encore plus
scandaleux que notre consommation en carburant (surtout quand on sait
que Côme faisait la chasse aux plateaux en rabe !) Bref, la
Grande Echappée peut bien en faire des milliers de km à vélo pour
compenser ce comportement si peu écoresponsable. Allez, on
arrête avec les stats à deux balles et on revient à nos moutons.
A 23h à Helsinki, il est hors de question de sortir affronter le
froid scandinave. Et puis, c’est la dernière fois qu’on peut
dormir dans un aéroport donc on en profite une dernière fois !
Du coup, nous remontons nos vélos puis installons nos tapis de sol
près des tapis de livraison bagages.
D'ailleurs, 12 vols et pas un
seul bagage égaré, la Grande Échappée est bénite ! Le
lendemain matin à 6h, c’est non sans une certaine appréhension
que nous passons les portes de l’aéroport. Ayant passé presque 1
an en été, nous avons presque peur de retrouver une température
inférieure à 20 degrés (désolé) Bon mais en réalité, tout
se passe très bien et bien plus que ça, c’est même avec plaisir
que l’on découvre la fraicheur de la région. Avant de grimper sur
nos bicyclettes, nous entrons dans notre premier supermarché
européen depuis bien longtemps et nous retrouvons… devinez quoi ?
Des bons croissants tout chauds, tout droit sorti du four ! Ils
sont un peu cramés sur le dessus mais le plaisir est au rendez-vous.
Ensuite, l’équipe doit se scinder. Aie, eh oui encore… Alex à
RDV avec sa promise à Riga dans moins de 3 jours. Il n’a donc pas
le temps de visiter Helsinki et doit avaler en vélo les 350km de
route qui le séparent de Riga, la capitale de….de… Ahah !
Je vous y prends encore une fois à hésiter ! Bon du coup, je
vous fais un autre petit topo ! « Ah qu’est-ce qu’il
est chiant celui-là avec son ton professoral ! » Mais
non, c’est juste pour que vous compreniez mieux la suite… Alors,
du Nord au Sud (ordre alphabétique donc facile) :
Estonie, Lettonie, Lituanie. Ça c’est pour les pays. Pour les
capitales : Tallin est en Estonie, Riga en Lettonie et Vilnius
en Lituanie. Euh, la pour le coup, je n’ai pas trop d’idée, à
part pour Vilnius qui contient un « u », tout comme son
pays, la Lituanie.
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Le genre de panneaux qu'on peut voir à la sortie de l'aéroport d'Helsinki... |
La Côte Balte en solitaire :
Alex
quitte donc l’aéroport avec bien trop peu d’heures de sommeil
dans ses bagages. Sur les dernières 48h, pas moyen de dormir plus de
4h d’affilée. Les jambes sont lourdes et les idées un peu
brumeuses, tout comme la météo ce matin-là à Helsinki. Il s’agit
d’abord de rejoindre le centre-ville de la capitale. Petit
problème : pas de petites routes en vue. Il s’engage donc sur
l’autoroute. Sauf que l’on est plus en Asie et qu’il avait
oublié ce qu’est une autoroute européenne. Un bout de piste
cyclable aperçu en bord de route le sauve cependant ! Là
encore, problème : pas de panneaux, la piste cyclable traverse
des lotissements et n’est pas balisée. Alex demande de l’aide à
un finlandais qui passe par là en vélo. Coup de chance, celui-ci
part justement bosser dans le centre à bicyclette. Il n’y a qu’à
suivre la danse. D’ailleurs, plus on se rapproche du centre, plus
la piste se fait claire et le trafic s’y intensifie. Pas de doute,
les nordiques sont des pros du vélo : Alex croise même des
cyclistes ayant troqué l’attaché case contre une ou deux bonnes
grosses sacoches ortliebs (les mêmes que les nôtres : un truc
de pro en somme !). Ils sont tous casqués, tous bien équipés.
Impressionnant !
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Helsinki by bike |
Arrivé dans le centre, un petit tour de la
ville, des petites emplettes pique-nique chez STOCKMAN (le
supermarché le plus cher de Scandinavie : bien joué Alex !)
un petit tour au distributeur automatique, la joie de retrouver nos
bons vieux euros et il est déjà temps de quitter la Finlande pour
se rendre en Estonie. Alex n’a pas le temps, Alex est un homme
pressé. 2 heures de ferry plus loin, il est en
Estonie. Il n’a rien vu de la traversée de la Baltique le pauvre
bougre puisqu’il a dormi tout du long. Ce n’est pas grave, les
copains me raconteront se dit-il.
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Sortie du port d'Helsinki |
Et puis ce petit somme lui permet
de remettre sa barre de batterie dans le vert. Il va en avoir
besoin : il est midi, Alex débarque à Tallin et il a 110km à
parcourir s’il veut respecter son petit programme du jour. Ça
commence très mal, il se paume en sortant de la ville et se mange 20
km gratos ! Aie, c’est dur pour le moral ! Quand enfin il
est sur la bonne route, il décide qu’il est temps de faire la
pause pique-nique. Il n’est pas très fort en orientation mais il
ne perd jamais le nord ! Et là, je peux vous dire qu’il y a
gros kiffe ! La première bouchée du premier sandwich européen
retrouvé (fait maison avec jambon, beurre et pain complet) ça fait
plaisir. Manquait plus que les cornichons (trop cher : VDM !)
et le kiffe était complet. Il y a le sandwich bien sûr mais aussi
et surtout le cadre : une petite clairière au milieu des
sapins, une petite laine sur le dos (enfin la Quechua bleue quoi !).
Aahh ce qu’on est bien en Europe : y a pas à dire, c’est
vraiment le meilleur continent ! Ce tour du monde lui aura au
moins servi à se rendre compte de ça. Mais pas le temps de
s’éterniser, il faut rependre cette route 15, route magnifique
bordée de sapins, de prairies, de jolies petites maisonnettes. Il
n’y a personne, Alex kiffe et zigzague comme un âne : Il est
seul, il est heureux. Il croise bien quelques Estoniens mais ces
derniers se font rares. Ah si ! Fait notable : il croise
deux allemandes cyclotouristes qui, parties de Pologne, se rendent à
Tallinn. L’occasion de glaner quelques infos sur la suite de la
route et de tester ses skills d’allemand : Ya ich bin aus
France. Mouai, pas terrible ! A 19h, Alex a parcouru 90 km et il
décide (enfin son corps décide pour lui) de s’allonger deux
minutes sur l’herbe. Paf ! Il est réveillé une heure plus
tard par un gars du coin qui lui demande si tout va bien. « Euh…yes
I am fine… » La vérité c’est qu’à ce moment-là, Alex
ne sait pas du tout où il se trouve. Alors attend… ça ressemble
pas trop à la Thaïlande. Le Laos ? Ah, ça y est j’y suis,
je suis en Estonie (normal !) C’est donc la tête bien dans le
derrière qu’il reprend sa route. 10km plus loin, un panneau
indique un petit lac. Bingo ! C’est là qu’il dormira. 6km
de piste à haut risque. La moindre crevaison serait une belle galère
car Alex a laissé la pompe et l’unique chambre à air survivante à
ses compères. Pas le droit à l’erreur donc ! 21h :
découverte du lac. Le lac de Scandinavie comme on se l’imagine.
Belle opération ! A la recherche d’eau potable, il rencontre
Kailo, estonien, la cinquantaine. Ce dernier lui offre une bière et
une nuit dans son jardin aménagé au bord du lac. Parfait ! A
22h Alex dort comme un bébé.
11h de sommeil plus loin, une belle
journée qui commence. Aujourd’hui 110km à faire. Rien à
signaler, Alex roule bon train, découvre de nouvelles routes, de
nouveaux paysages puis arrive sur la côte de la mer baltique au
niveau de Parnü. Une nouvelle grande ville ! Une nouvelle
occasion de se perdre pour notre champion national ! « Ah
merde, euh please : c’est parnü Riga ? Heureusement,
dans ces pays-là, presque tout le monde parle parfaitement anglais.
De la caissière du supermarché MaXima au vigil du magasin STOCKMAN,
ils nous éclatent tous ! Ça fout un petit coup au moral mais
c’est pratique. Ce jeudi 5 juin est aussi l’occasion de passer la
frontière avec la Lettonie, frontière aujourd’hui matérialisé
par un simple parking et une buvette. Ah l’espace Schengen !De
l’autre côté commence une interminable ligne droite de sapin
jusqu’à Riga. D’ailleurs, saviez-vous que c’est à Riga que
fût instaurée la tradition du sapin de Noel ? Il faut dire
qu’ils sont beaux leur sapin !
L'histoire
raconte qu'en 1510, à Riga, quelques marchands festifs et réchauffés
par l'alcool, ont commencé à lancer des fleurs sur un arbre pendant
la période de Noel. Un demi-siècle plus tard, les arbres de Noël
sont décorés à travers le monde entier. Ils sont vraiment forts
ces lettons.
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ça c'est pas un sapin, mais un beaupin |
Le soir, notre voyageur solitaire s’installe au bord
de la Baltique pour passer la nuit. Encore
une bonne nuit bien réparatrice et le voilà reparti pour les
derniers coups de pédales jusqu’à Riga où l’attend Armelle, sa
chérie. Enfin, la vérité c’est que c’est Alex qui attend sa
copine et pas l’inverse. Trop pressé, l’idiot s’est enfilé
les derniers 100k, d’une traite, dans la matinée. Le reste du week-end se passe paisiblement pour les deux amoureux: resto, découverte du vieux Riga, Spa, promenade dans les parcs... De quoi se refaire une santé !
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Allez Champion, vas-y ! |
Les
aventures de Côme et Vincent :
Revenons trois jours en arrière, à la
descente de l’avion, Helsinki baby ! Pendant qu’Alex
découvre les joies de la vie solitaire sur les routes, Côme et
Vincent, désespérés d’avoir perdu leur grand dadais préféré,
continuent leur petit bonhomme de chemin. On vous rassure le
désespoir est de courte durée, quelques kilométres plus loin les
deux compéres font la connaissance de Jaako (un vieil ami du frère
de Vincent) et de sa fiancée Anna !
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Et observez le t-shirt de Jaako ! |
Il faut vous imaginer ce couple
de finlandais. Jaako est bâti comme une armoire à glace (ancien
rugbyman pour l’équipe nationale de Finlande tout de même), les
yeux bleus, le cheveu blond et la voix qui porte. Anna est quant à
elle absolument délicieuse, tout en cliché scandinave. Ces deux-là
nous accueillent avec une gentillesse infinie dans leur maison de la
banlieue d’Helsinki. Nous y restons 48h pour découvrir un peu la
ville. Il faut vous dire aussi qu’à ce moment-là Côme et Vincent
s’exclament toute les 5 minutes « Alala on est bien, il fait
frais, c’est beau ici ». Le moindre maison, le plus rabougri
des sapins devient source d’extase. Oui, je crois bien que le
soleil asiatique nous a grillé le cerveau. Nous partons à l’assaut
d’Helsinki qui nous laissera un souvenir très heureux, les façades
pastel des maisons et le port nous ont séduits. Point d’orgue de
la visite la balade sur l’ile de Suomenlina ancienne forteresse
Russe et Suédoise et Finlandaise je crois. « Alala on est
bien, il fait frais, c’est beau ici ».
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Helsinki baby ! |
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Côme à la conquête de la forteresse ! |
La veille de notre
départ Anna nous l’affirme il faut qu’on découvre le « finnish
way of life » . Au programme barbecue finlandais et sauna
(car figurez-vous que toutes les maisons finlandaises en sont
équipés). Jaako nous emmène dans la pièce surchauffé où nous
suons suons suons … « Alala on est moyen bien ici, il fait un
peu chaud dans ce sauna, non Jaako ? » Notons également que comme la tradition le veut, tout cela se fait entièrement nu. Ça encore, ça passe. Le moment où ça devient gênant, c'est quand il faut se fouetter le corps avec des branches de bouleaux séchées, là encore, coutume indissociable du sauna scandinave. Désolé, on n'a pas pris de photos...
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Côme à la conquête du barbecue ! |
Et le jour du départ arrive
fatidiquement nous devons reprendre l’échappée solitaire d’Alex,
qui s’ennuie probablement sans nous.
Nous nous embarquons sur un ferry
gigantesque qui ressemble au Titanic et s’appelle Viking Line, on
est en Finlande ou on n’y est pas ! L’occasion de nous dire
une nouvelle fois que c’est beau et que c’est bien par ici. Nous
débarquons de notre drakkar comme des pirates et partons visiter un
peu le vieux centre médiéval Tallinn. Une très belle ville, tout
en forteresse, en église, en rempart et en petits cafés. Seul
détail qui nous chiffonne un peu, la ville est envahie par les
motards Harley Davidson de l’Europe entière pour célébrer le
40ème anniversaire de quelque chose parait-il.
Moteur vrombissant contre pédalier crasseux, veste de cuir contre
polaire quechua !
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Léonardo Dicaprio et son pote sur le pont du Titanic |
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Tallinn ? |
Mais déjà nous nous élançons vers ce sud de l’Estonie qui nous tend les bras. Nous mettons un peu plus de trois jours à rejoindre Riga, trois jours pendant lesquels nous apprécions ce printemps balte tout en vert et bleu. Partout les prairies, les rivières, les lacs, la mer Baltique et le ciel azur. Un petit coin de paradis !
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Pas mal ! |
A noter en vrac quelques faits
importants pendant ces trois jours :
Côme a péché un poisson !
Ça s’est passé dans ce lac où avait aussi dormi Alex. Je crois
que Vincent a été aussi surpris que le brochet.
Vincent s’est baigné dans la
mer Baltique ! Côme, tel un félin, a préféré un régime
sans eau jusqu’à Riga
Nous avons dormi sur les terres du
baron Von Munchausen, un individu mystérieux dont nous ne verrons
jamais le visage
Nous sommes devenus maboules au
point de compter le nombre de pâtes que l’on met à côté au
moment de l’essorage de la casserole. « 58 !
Catastrophe ! ». Vite rentrer à la maison !
Nous redécouvrons un nouveau
soleil, couche-tard et lève tôt, qui mène une vie bien remplie
ici
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Le roi de la Baltique |
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Arrivée en Lettonie ! |
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Ohhh, la belle cigogne ! |
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Mais qu'est ce qu'il fait ? |
C’est donc à Riga que se reforme le
groupe. Que d’embrassades et d’émotion ! Non, en vrai, ça
se passe assez simplement sur la terrasse du Mcdo autour d’un
McFleury. La base ! On ne traine pas trop car ce soir nous avons
rdv chez Sylvester et Sanitas, un couple de Lettons qui, par
l’intermédiaire du site web Warmshower , propose de nous héberger
pour la nuit. En arrivant dans leur appartement, la surprise est de
taille. Nous ne sommes pas les seuls. Le hasard a voulu que d’autres
français cyclistes crèchent le même soir chez eux. Nous sommes
donc 7 français au total à squatter l’appart 3 pièces de
Sylvester et Sanitas. L’occasion d’un bon diner partagé, à
discuter des expériences de chacun. Nos hôtes ont quant à eux
réalisé un tour entier de la mer Baltique. 4000 km en 2 mois, ils
sont solides ! Les autres français (deux couples) viennent de
Paris en vélo couché. Mais après 2 mois de voyages, il y a
scission, les deux couples ne voient plus la suite du voyage de la
même façon et ils décident de se séparer. Moins solide !
Cette soirée est leur dernière ensemble et la tension est
palpable ! Bon, nous, on n’est pas en couple avec Vincent et
Côme (et franchement, heureusement !), mais on se dit quand
même qu’on peut être fier d’avoir tenu tout le long du voyage.
Ce sont des choses auxquelles on ne pense pas, mais la cohabitation
n’est pas facile tous les jours. Bref, on a toujours tenu le coup
et ce n’est pas ces derniers petits km en Europe qui nous feront
craquer. La Grande Echappée, c’est du solide ! Bref, mettons
un terme à cette petite séance d’auto-congratulation. En résumé,
la soirée fut très agréable et on espère vraiment avoir la chance
de revoir nos lettons préférés en les accueillant à notre tour,
chez nous, en France.
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Notre hôte c'est celui qui ressemble à Monsieur Propre ! |
Le lendemain, nous reprenons tranquillement la
route. A midi, nous nous arrêtons près d’une petite auberge de
routiers où, moyennant un petit café ou deux pour trois, nous
squattons la wifi pendant trois bonnes heures (classique !) :
l’occasions de glander sur Facebook, d’envoyer des candidatures
pour des alternances, de mater des vidéos débiles et de donner des
news… En partant, comme d’habitude, on demande à notre
aubergiste de nous remplir nos gourdasses. « ça veut dire que
vous partez alors… ?! Dans ce cas, c’est avec plaisir ! »
Depuis notre retour en Europe, nous avons retrouvé le plaisir de
pouvoir boire n’importe quelle eau, et ce, gratuitement !
C’est cool mais ça ne veut pas dire que toutes les eaux sont
bonnes. Là, pour le coup, celle que nous venons de récolter renifle
sérieusement l’eau des volcans. « Y a pas de volcans par
là-bas ! » se disent certains. « Ah ouai une eau
minérale genre Volvic, c’est parfait ça ! »
s’imaginent les autres. Eh bien non, c’est plus du genre odeur de
soufre pour être poli : « Ah, mais elle sent le prout,
c’est dégueulasse ! » aurait dit l’un d’entre nous,
moins poliment. Les canalisations n’ont pas dû être changées
depuis la chute de l’Union Soviétique…Oui messieurs dames,
par ici, dans les pays baltes, c’est la grande loterie de l’eau.
Parfois tu gagnes, parfois tu perds. C’est donc avec une belle eau
jaunâtre que l’on reprend la route. Une cinquantaine de km plus
loin, nous franchissons la frontière avec la Lituanie.
C’est
incroyable comme l’on change souvent de pays en ce moment !
Heureusement qu’ils sont tous passé à l’euro. Faux !
Contrairement à l’Estonie et à la Lettonie, la Lituanie ne s’y
est toujours pas mise ! C’est un peu la mauvaise élève des
pays baltes si vous voulez. Du coup, ils gardent leur monnaie
jusqu’au mois de janvier prochain. Et nous on ne le savait pas !
D’ailleurs le petit nom de cette monnaie, c’est le Liter et ça
peut prêter un peu à confusion quand il s’agit de commander de la
bière au café du coin. « Huit Liters de bière, mais ils
sont malades, alors c’est vrai ce qu’on dit, ce sont des vrais
alcolos par ici ! » Pas de doute, on est toujours aussi
renseignés sur les pays qu’on traverse ! Le soir, on se
trouve une petite rivière pour passer la nuit. Côme part pêcher,
Vincent va se baigner et Alex attaque le saucisson : retour à
la normale pour la grande Echappée qui est à nouveau réunie pour
bivouaquer. Cette nuit-là, Alex qui n’est pas vraiment pressé de
retrouver le confort de la petite tente partagée, décide de passer
la nuit à la belle étoile. « T’as dormi dehors espèce de
clodo ! Ah ouai ? Mais pourquoi ? » Réponse
officielle : « Mais c’est très sympa de dormir dehors,
tu devrais essayer! » Réponse honnête : « Après un
week-end passé avec ma zouze, je t’avoue que ça m’emmerde pas
mal de retrouver l’odeur de vos chaussettes qui puent ! «
Au petit matin, nous quittons Pasvalys
en direction de Kėdainiai : une journée normale mais bien
moins belle que les précédentes. Certainement à cause du mauvais
temps qui a fait son apparition. Il fait froid, il pleuviote de temps
en temps : rien de bien réjouissant ! A midi, nous sommes
ravis de nous réfugier, bien au chaud dans un café, à Panevėžys.
Après avoir mangé nos sandwichs dans le froid, bien entendu !
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La Looooose ! |
Le soir, nous plantons la tente près d’un lac de barrage,
l’occasion pour Côme d’aller pêcher et de discuter avec les
siens. Je ne suis pas sûr que les mecs maitrisent l’anglais pour
le coup, mais les pêcheurs n’ont pas besoin de parler la même
langue pour se comprendre parait-il. Un plat de pâtes, enfilé en
vitesse sous la pression des moustiques très en forme ce soir-là et
tout le monde sous la tente ! Alex compris !
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Pendant ce temps, Alex fait connaissance avec les vaches ! |
Le lendemain matin, certains font la
grasse mat, d’autres se lèvent de bonne heure et se recouchent et
d’autres passent des entretiens téléphoniques : la Grande
Echappée, on fait le même voyage mais on n’a pas la même vie !
Puis nous mettons ensuite une bonne claque au 70km qui nous séparent
de Kaunas, là encore un nom de ville assez intéressant. Prononcez
Kaounaz et pas autre chose ! Bon en vérité, on n’a pas
vraiment mis une claque au km et c’est plutôt le vent de face qui
nous a bien calmé. On s’échoue sur le parking du MaXima où on
s’ingurgite un déjeuner de gros balourd. Il est 15h. Le soir, nous
retrouvons Goda, un nouveau membre de la communauté Warm qui nous
accueille pour la nuit. Nous passons là encore une excellente
soirée : partage d’un bon gros plat de pâte, visite de la
ville by night et visionnage du premier match de la coupe du monde :
Brésil-Croatie ! L’ambiance est très chaleureuse mais on se
pèle quand même un peu les miches à boire des bières dehors pour
suivre le match sur écran géant. Ah oui, il y a bien sûr un écran
géant car Kaunas est la seconde ville la plus grande de Lituanie.
D’ailleurs, la vielle ville est très charmante, nous vous la
conseillons (merci la Grande Echappée !).
Le lendemain matin, on se lève tard,
on redescend nos vélos et bagages depuis le quatrième étage de
l’immeuble (rien de tel pour se mettre en jambe) et on retrouve
notre amie Goda dans un petit café du centre. Et là, c’est cool !
Goda est une ancienne employée du café et connait un peu tout le
monde. Tellement qu’elle disparait en cuisine et revient avec trois
omelettes, des pâtisseries et des cafés pour nous. Goda, tu as su
nous séduire ! Une très belle rencontre, nous espérons que
nos chemins se recroiseront !
Le reste de la journée est bien
moins drôle. Notre départ tardif nous oblige à parcourir les 100
km journaliers d’une traite (juste une petite pause supermarché
histoire de se bâfrer, étalés comme des porcins sur le parking).
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Goda nous indique la route ! |
En plus il pleut et il vente ! C’est donc le moral un peu dans
les chaussettes que l’on met le cap sur la Pologne. Heureusement,
un arc en ciel pointe le bout de son nez (un double…il faut dire
qu’il pleuvait beaucoup !) et puis le soir, on prévoit de
s’arrêter dans un resto de routier pour regarder l’affiche du
jour : Espagne-Pays-Bas (l’autre arc en ciel de la journée).
Vous l’avez compris, les derniers coups de pédale de la Grande
Echappée se feront au rythme de la coupe du monde de Foot. Aaaah La
Grande Echappée, les sports du monde…