Le lendemain matin c’est lundi. Il parait que
les requins baleine nous attendent. C’est donc avec pas mal d’aisance que nous
sautons de nos lits superposés dès la première sonnerie de réveil. Il y a des
jours comme ça où on n’a pas besoin de snoozer 15 fois. 1h plus tard, c’est
avec café et thé (gratuit, c’est pour ça qu’on le précise) que l’on assiste au
briefing pré-aventure. Notre commandant de bord est un petit mozambicain qui
nous explique un peu ce que l’on peut potentiellement voir. Dauphins, raies
mantas, tortues et bien sûr, le monstre marin : le requin baleine. Requin
dans la façon qu’il a de se déplacer et pour sa morphologie (aileron et tout le
bazar), baleine pour la taille, les plus gros pouvant atteindre les 13 mètres
nous explique-t-il. On se réunit tous autour du zodiaque à moitié immergé sur
la plage, on pousse, on se hisse péniblement à bord… Cette dernière partie est
peut-être la plus rigolote de l’excursion, car des ressortissantes des
Etats-Unis, représentant fidèlement leur pays font aussi parti de l’aventure. Autant
vous dire que la manoeuvre n’est pas des plus aisées. Puis l’embarcation
s’élance à l’assaut des vagues qui viennent s’éclater de front sur la proue du
navire. « Oh chaval ! », « Damn it ! », « Ah
la vache… ». Et oui, Tofo c’est
touristique et chacun s’exprime dans sa langue natale. Et c’est aussi un gros
spot de surf ce qui explique que les vagues soient assez
impressionnantes. Une fois atteint le large, le commandant de bord laisse le
manche à son mousse puis grimpe sur sa chaise surélevé à la Roland Garros. Et
c’est alors d’un air fier qu’il commence à scruter l’horizon. « Je crois
qu’on peut lui faire confiance, il va bien faire son taf ! » affirme
Alex pour essayer de détendre Côme. Effectivement, après 5 minutes
d’observation très silencieuses durant
lesquelles la tension monte un peu comme dans les dents de la mer, le
verdict tombe : « Whale Sharks on your left ! » crie le
patron depuis son trône d’arbitre. Côme en repère un autre sur la droite et
l’annonce à haute voix. Le patron qui doit sentir son autorité à bord un peu
menacée rétorque immédiatement à Côme : « Tranquilo,
Tranquilo ! »
Les palmes enfilées et masques tubas autour du coup,
nous attendons le Go de l’arbitre. Et c’est avec une pointe d’appréhension que
nous plongeons dans le grand bain aux requins en direction de l’imposante masse
sombre qui se déplace en surface. C’est l’euphorie à bord, les quelques 15
passagers agitent leurs palmes avec vigueur pour atteindre au plus vite la bête
qui peut replonger dans les profondeurs d’un moment à l’autre. Nous avons de la
chance, nos cuisses sont affutées pour l’occasion et nous arrivons les premiers
près de Mobydick ! Le spectacle est grandiose et c’est avec encore des
frissons que je vous conte la découverte. Il s’agit là d’un individu marin de
près de 6 ou 7 mètres de longueur et d’une envergure à faire pâlir plus d’un
requin blanc. Heureusement, notre ami se déplace lentement et ne peut donc pas
réellement nous blesser dans les mouvements qu’il opère.
Et puis sa gueule n’a
rien à voir avec celle d’un tueur marin (sauf peut-être quand on a la malchance
d’être un petit plancton). Il s’agit d’une énorme cavité d’environ 1 mètre de
largeur et 50 centimètres de hauteur supplantée par les deux yeux du requin aux
deux extrémités. Il n’y a pas de doute, la bête est amicale et nous décidons
donc de nous rapprocher de cette splendeur. Le souffle nous manque un peu du
fait de l’émotion et nous avons parfois du mal à suivre la course de la bête,
surtout quand Côme la fait accélérer en lui mettant malencontreusement des
coups de palmes. Nous remontons à bord une fois le spectacle terminé. Si
certains passagers sont complètement anéantis par le mal de mer, la Grande
Echappée et encore debout et rappelle le requin : on ne va pas laisser le
rideau tomber si vite !
On veut revoir ce poisson hors norme, cette masse
flanquée d’ailerons à faire frissonner, ce corps gigantesque tacheté de blancs.
Ce sera chose faite avec un nouvel individu encore plus gros que le précédent.
Cette fois-ci on n’hésite plus à venir chatouiller le monstre et à passer à
quelques centimètres de sa gueule grande ouverte ! Pour les dauphins et
autres espèces marines, il faudra revenir l’année prochaine car c’est choux
blanc. Mais l’essentiel est là, ce n’est pas le genre de spectacle que
l’on voit deux fois dans sa vie et c’est des étoiles plein les yeux que nous
quittons Tofo, enchantés…
La nuit tombe sur Tofo, il faut prendre la route ! |
Il est déjà tard et pour respecter le programme, nous devons donc rouler de
nuit sur une petite distance de 42km. Nous transformons nos bicyclettes en
sapin de Noel (la sécurité avant tout) et on ressort même le gilet jaune laissé
au fond d’une sacoche depuis l’Europe.
L’exercice ne manque pas de charme. Il y a peu de trafic et le ciel est très
étoilé. Il fait frais, nous sommes bien et nous roulons bon train. A 21h, nous
voilà arrivé à la ville de Cumbana Nous trouvons un édifice éclairé semblant
abandonné, le spot est parfait pour une arrivée de nuit et c’est avec entrain
et appétit que nous attaquons notre pique-nique sur la terrasse. Le lendemain,
nous engloutissons les 100km qui nous séparent de la ville de Quissico. Rien de
particulier à noter à part des dizaines et dizaines d’échoppes identiques de
Piri-Piri (sauce pimenté locale) sur le long de la route qui nous font faire
deux commentaires : 1) «Pourquoi se mettent-ils tous au même
endroit ? Ils ont tout de même un peu de mal avec le business
parfois » 2) « Bon bin là il y a de quoi donner la chiasse à la
Grande Echappée pendant au moins 50 ans ». En vrac, on passe aussi devant
un très beau lac et on remarque que des gros convois militaires sont envoyés au
Nord. La situation ne doit pas s’arranger…
Euhhh, une marre !? |
Le soir à Quissico, nous faisons la connaissance de Taylor, une jeune
Américaine qui est « Volunteer » au Mozambique depuis 2 ans. Elle est
envoyée par un organisme Américain pour faire de la prévention médicale tout
comme Taka était envoyé par une ONG Japonaise pour faire de la formation en
agriculture. Elle nous accueille dans sa
modeste demeure et nous parle de sa vie ici à Quissico. Nous faisons aussi la
rencontre d’une de ses amies allemandes, arrivée depuis peu… pour faire
quoi ?! Et bien pour être volunteer bien sûr. Oui, dans cette région du
Mozambique, c’est à la mode.
Quissico(co) ?! Hihi |
Le lendemain, nous parcourons une soixantaine de kilomètres le matin et nous
faisons la pause dans un bled perdu où l’on se fait cuisiner des pates dont la
saveur restera dans les annales ! Il y a des jours comme ça où des petits
kiffes sortent de nulle part. Si la veille, c’était le jour du Piri-Piri,
aujourd’hui, c’est le business des noix de cajou qui a le vent en poupe sur la
route N1. Les sachets sont accrochés aux branches des arbres. Pratique pour une
attrapée à la volée mais il ne faut pas oublier de payer. Le Mozambique est l’un
des premiers exportateurs de noix de cajou mais bizarrement celles-ci restent
chères sur le marché local. Ah mystérieux Mozambique… !
L’après-midi nous
entrons dans la province de GAZA (et ouai après SOFALA, nous, on fait GAZA on
n’est pas des rigolos !) Bin non c’est une blague ! Ahah. A Gaza
version Mozambique, il n’y a rien à craindre. A part peut être les moustiques.
Nous en faisons l’expérience le soir venu à Chidenguele, alors que nous dormons
dans la sacristie d’une Eglise attenante à un couvent construit par des
chinois. Whaaat ? Vous êtes perdus ? Ouai, je comprends. En fait, il
s’agit d’un ancien camp de base d’une grande entreprise chinoise de BTP. A leur
départ, ils ont laissé les maisonnettes à l’abandon. Le père Enrique a saisi
l’opportunité et paf, un couvent ! Bon bref, je me suis un peu égaré. On
en était aux moustiques. Donc le soir, Côme se mate tranquillement un bon gros
Jason Bourne sur le PC, Alex s’entretient téléphoniquement avec sa chérie aux
abords de la sacristie et Vincent décide
de se coucher tôt ! Bin pour la grosse nuit de sommeil, il faudra
repasser, ce soir c’est Mosquito Party !
Le lendemain matin Vincent fait la tronche. Certains auraient même entendu un
« Quel pays de M***E ! » sortir de sa bouche au cours de la
nuit. Il se remettra sur la route pour Xai-Xai (non non nous n’avons pas
atterri en Chine, il faut prononcer Chai-Chai). A Xai-Xai, on redécouvre
l’agitation d’une grosse ville. Et même pour la première fois depuis Dar Es
Salam : des embouteillages. Mieux encore ! Sorti de nulle part surgit
un KFC. On parle bien du KFC Ketchup Frites Chicken qu’on a en France ?
Ouai c’est le même ! Premier Fast Food rencontré en Afrique. Alex a les
larmes aux yeux même s’il aurait préféré voir un McDo. Hélas ici, ce n’est pas
le truc que tu fais en mode détente avec tes potes. Le KFC à Xai-Xai ça ne
blague pas du tout. T’y rentre que si t’es sapé. C’est un peu leur Tour
d’argent locale (c’est méchant ! mais un peu vrai.) Alex y pénètre pour
voir les prix (et secrètement, pour s’émouvoir un peu plus) et ressort déçu.
« C’est hors budget ! ». Ensuite nous reprenons la route et
traversons le fleuve Limpopo. A cette occasion, nous roulons sur une dizaine de
kilomètres entourés d’étendues verdoyantes. Le ciel est couvert, on se croirait
presque en Bretagne ; en tout cas pas
en Afrique. Ici, tout semble très humide et à voir les grandes flaques d’eau
qui jonchent le bord des routes, on n’a
pas trop de mal à s’imaginer les grandes inondations qui ont dévasté la ville
de Xai-Xai en 2012.
Le soir, on dort
dans un bar à Chissano. Il y a de l’électricité et du coup ça part en séance
tondeuse électrique. Alex, lassé de se mettre tout le temps de la mayo dans la
barbe décide d’en finir. Il sort des sanitaires avec une moustache à la Starsky et Hutch et déclenche un bon gros fou rire chez ses
camarades. « Bah quoi faut bien garder une touche de fun ».
Mouai en vrai, il y a moyen qu’il se
trouve un peu beau gosse avec sa nouvelle moustache. Ça se moque pas mal en tout
cas. Mais Vincent se laisse lui aussi tenter et part dans un délire
Rouflaquettes Stachemou de compétition. Et là, la team des Village People
commence vraiment à prendre forme.
Vendredi matin, nous prenons la route de bonne heure. Aujourd’hui commence le
week-end. Nous voulons être à Bilene pour le déjeuner. Il ne faut pas traîner,
66km nous en sépare. Sur la route, rien de particulier à part peut-être la
rencontre d’un petit caméléon. Malgré une technique de camouflage bien au
point, la bête se fait assez vite repérer par Côme qui stoppe tout de suite son
vélo au bord de la route. Il s’en suit une pause vélo un peu plus fun que les
autres avec notre nouveau copain : séance photos sur guidon, sacoches,
rétroviseur et j’en passe où le copain nous en fait voir de toutes les couleurs,
interview (bah qu’est-ce que tu fais là toi ? Oui, Côme parle aux
animaux !). La petite bête est mignonne et Alex et Vincent ont bien du mal
à expliquer à Côme qu’un tour du monde à vélo, ce n’est pas le rêve du commun
des mortels des caméléons. Cette petite péripétie passée, nous reprenons la
route pour Bilene. Elle est d’ailleurs bien monotone cette route, mais le
paradis est au bout du guidon.
Pas hyper bien planque le copain |
12h arrivée de la Grande Echappée à Bilene. Nous installons notre QG au Palmeira Complexe, un petit Beach Resort avec plage privée ! Et ouai on s’en fait pas nous ! C’est chic mais le hic c’est que nous on ne prend pas de bungalows (trop cher). On se contente du perron d’un bungalow inoccupé. Ça aurait pu être cool mais l’endroit est infesté de moustiques (et oui encore !) ce qui nous vaudra deux nuitées peu agréables (cf. description du Mosquito’s Spot Surfing plus bas). En attendant, on profite bien de nos journées entre siestes sur notre plage privée, baignades dans le lagon et gros diner barbecue où nous nous cuisinons de belles crevettes et de grosses patates. L’endroit est paradisiaque, une plage de sable fin bordant un lagon très calme et très bleu, nous protégeant de puissantes vagues que l’on entend se briser au loin sur la cote. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Sauf quand la nuit tombe. Là,
des hordes de moustiques passent à l’attaque. La première nuit, nous trouvons
la parade en dormant sur la plage. En effet, il y a plus de vent et les petits
gringalets de moustiques ne parviennent pas à maintenir leur vol stationnaire.
Mais la deuxième nuit lorsque l’orage se mêle à la partie ça devient très
compliqué. Et c’est alors que l’on peut parler de Mosquito’s Spot Surfing, un
sport original et méconnu inventé par la Grande Echappée que nous avons décidé
de vous présenter dans ce post. Comment jouer ? Mauvaise question !
Ce sport ne se joue pas, il se subit. Ce n’est donc pas vraiment un sport me
direz-vous ! Si car il en présente pas mal d’attributs. Au début de la
nuit, plusieurs joueurs entrent sur le terrain, insouciants et plein d’espoir
pour la nuit... Ils disposent chacun des accessoires de base suivants :
tapis de sol, oreillers, spray anti-moustiques (1 pour 3), vêtements pour se
protéger du froid. Jusque-là tout va bien, ils ne savent pas encore qu’ils vont
en chier, qu’ils vont entrer dans le Game
sans le vouloir. C’est alors qu’intervient l’ennemi, le fléau, la
galère, le tue-sommeil, appelez-le comme
vous voulez : les moustiques. Les adeptes de ce sport se comprennent entre
eux en les nommant simplement « Ils ». Enoncer à haute voix leur nom
porte malheur. Le match est alors lancé.
Le but est de passer la nuit la moins merdique possible. Dans ce sport, il n’y
a pas vraiment de gagnant mais seulement des « moins perdants ». Il
s’agit de se protéger un maximum, de se couvrir et de laisser découvert le
moins de partie de peau possible. Ou si peau découverte il y a celle-ci
doit être minutieusement protégée. Mais attention, l’équipe ne dispose que d’un
répulsif pour trois ce qui ajoute une part importante de stratégie à la
discipline (vous allez comprendre). Côme et Vincent commencent le match sur la
plage mais doivent rejoindre vers minuit Alex qui avait lui choisi un spot
abrité de la pluie. L’orage fait donc marquer un point à Alex. Mais bientôt le spot abrité
de la pluie subit une vilaine attaque rangée d’escadrons de moustiques bien
décidés à en découdre. Vincent craque le premier et retourne sur la plage
humide et ce, sans répulsif car la règle du jeu veut que le produit reste entre
les mains de la majorité.
Alex se
réveille quelques minutes plus tard et décide de rejoindre Vincent pour tenter
une alliance. Cette fois-ci avec le spray
anti-moustique : habile ! Vincent et Alex, tapis de sol gonflé à bloc
mais moral déjà dans les chaussettes se croisent à 1h du mat’ au milieu du
terrain de jeu. Verdict de Vincent : « Mec, il n’y a pas d’issue, on
est foutus, trop de vent sur la plage ». Gros fou rire nerveux qui ne
cache que partiellement la détresse des deux « Surfers ». Fin de la
nuit sur la plage malgré un vent force 4. Au petit matin (5h du mat), on compte
les points. Côme s’est sans doute bien battu dans son sommeil mais dans la
réalité, dans le match le vrai, il a
fait une piètre performance: une belle piqure sur la bouche et peu de sommeil.
Alex et Vincent eux n’ont pas très faim au petit-déj, ils ont bouffé du sable
toute la nuit mais ils s’en sortent sans trop de piqures. Difficile à
départager donc. Dans ce cas de figure, la fédération du Mosquito’s Spot
Surfing veut que l’on attende une semaine ou deux pour voir qui a choppé le
palu. Et à ce jeu-là, l’histoire montre que Côme n’est pas souvent gagnant…
La Grande Echappée adresse toutes ses excuses à ses lecteurs pour cet intermède
imprévu mais raconter, ça soulage ! Le lendemain matin ça a beau être
dimanche : pas de grasse mat’. Mais beaucoup mieux que ça, 105km à
parcourir à vélo pour rejoindre la ville de Maniçha. Youpi, on a trop bien
dormi, on pete la forme, on a trop envie ! Bon bref, pas grand-chose à
raconter. On parle peu, on mange un gros poulet riz et on fait deux siestes
chacun. Le soir, dodo de bonne heure, cette fois-ci dans une vraie chambre avec
même des vrais lits ! Enfin, 2 pour 3 quoi, on s’embourgeoise pas non plus
comme ça du jour au lendemain. Puis c’est lundi et aujourd’hui est un grand
jour, après quelques 2500km à vélo au Mozambique, nous allons enfin atteindre
la capitale Maputo, point final de nos aventures en terre Mozambicaine.
Pressés, excités et reposés, nous effaçons les 90km qui nous en séparent d’une
seule traite.
Le trafic s’intensifie, beaucoup de bruit, de monde, une banlieue qui n’en finit pas....
L’arrivée dans cette grande capitale africaine nous impressionne et nous
réjouit. Il y a même des supermarchés et non pas 1 mais 2 KFC !
Ouaaaah ! Alex est sur le point de craquer. Côme lui repère un marchand de
glace : « Ohhh, il y a grave des parfums ! » C’est finalement
dans un Take Away lambda que nous prenons place pour nous sustenter. Très bon
choix : le patron indien qui apprécie que 3 loulous achevant la traverser
du Mozambique à bicyclette atterrissent dans son « resto » nous offre
le déjeuner ! Notre séjour à Maputo s’annonce plutôt bien !
Vendeur de balais a Maputo |
Deux manches de l'orientation perdus dans la capitale |
Quand on arrive en ville... |
Enfin, la Grande Echappée se civilise: des meufs plutôt girondes en vue à Foto. Et en plus avec des fringues moulantes!
RépondreSupprimerToton
Super votre périple, je viens de tomber sur ce blog en cherchant tout bêtement des plans pour dormir à Ibo dans les Quirimbas ;) J'habite à Nacala A Velha au Moz, peut être en avez vous entedu parler. Si j'avais vu ça avant, je vous aurait accueillit bras ouverts à la maison ! Bonne continuation ! Marie
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